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Refermés - Page 47

  • Quincas Borba, de Machado de Assis

    - Quincas Borba. - Lequel ? Il y en a deux :  le Philosophe ou le chien ? - Quelle idée de donner à son chien son propre nom. - et si c'était la même personne ? comme finit par le croire le pauvre Rubiao, victime de la transmigration des âmes.

    (Il y a dans ce roman un rêve avec Napoléon III comme dans un Amour de Swann. Mais chez Proust, le rêve de Swann vient à la fin ; l'empereur incarne un rival ; l'épisode révèle la permanence d'un moi antérieur jaloux et toujours amoureux d'Odette. Alors que chez Machado de Assis, le rêve est le signe avant-coureur de la folie de Rubiao ; qui s'identifie en songe pour la première fois avec l'empereur, pour fouetter la femme qui l'obsède.)

  • Zuckerman Unbound, de Philip Roth

    De la famille rassemblée au chevet du père agonisant, Zuckerman est le dernier à parler. Alors, avant de perdre conscience définitivement, le mourant prononce un seul mot. Zuckerman entend, il est peut-être le seul à entendre, comme une réponse, indistinctement : Bastard !

  • Shuttlecocks

    M'ont donné envie de lire The Good Soldier ceci et le souvenir du bien qu'en dit Coetzee dans Jeunesse (même si par la suite son narrateur manque périr d'ennui dans la salle de lecture du British Museum au milieu des œuvres complètes de Ford Madox Ford). Maintenant que j'ai terminé je réserve pieusement mes impressions pour un 4 Août ultérieur (s'il en vient).

  • Bilan de mon été

    Naïvement pieux, je rassemble en poèmes
    les jours brûlants et purs, les silences d'été,
    le crépuscule où brille une ville que j'aime,
    le message confus de toutes les clartés ;

    les beaux miroirs tremblants laissés par les averses
    où ne vint se mirer qu'un nuage hagard,
    et nos maisons d'un jour que l'orage renverse,
    et tout l'or qui sonnait dans les mains du hasard ;

    mais je veux sans pitié brûler ta paille blonde,
    souvenir, mannequin trop rigide et trop beau,
    j'exècre ton œil rond, ta poitrine que bonde
    un sec entassement de paille et de roseaux,

    je veux briser la cruche où j'ai bu tout l'été,
    joncher le vieux chemin des tuiles de mon toit
    et laisser me guider vers une autre beauté
    le sentier qui s'en va dans les monts nus et froids.

     

    (Henri Thomas - Travaux d'aveugle)

  • L'été de nuit

    ...VI

    Longtemps ce fut l'été. Une étoile immobile
    Dominait les soleils tournants. L'été de nuit
    Portait l'été de jour dans ses mains de lumière
    Et nous parlions bas, en feuillage de nuit.


    L'étoile indifférente ; et l'étrave ; et le clair
    Chemin de l'une à l'autre en eaux et ciels tranquilles.
    Tout ce qui est bougeait comme un vaisseau qui tourne
    Et glisse, et ne sait plus son âme dans la nuit.





    (Yves Bonnefoy - Pierre écrite)

  • Alternative

    Dans la Saga des Sturlungar, régulièrement la même scène sinistre. Se réveiller à l'aube ou un soir, quand les portes sont closes, pour s'apercevoir que la ferme est investie par une bande d'hommes en armes. Alternative : ou bien sortir et se faire massacrer l'un après l'autre sur le seuil ; ou bien brûler vif dans l'incendie allumé par les assaillants. La première solution reste possible tout le temps que la seconde se réalise.

  • Rendre hommage

    Je voudrais aussi, dans ces notes, rendre hommage à l'homme d'un incommensurable génie que fut Jules Verne.
    Mon admiration pour lui est infinie.
    Dans certaines pages du Voyage au centre de la terre, de Cinq semaines en ballon, de Vingt mille lieux sous les mers, de De la Terre à la Lune et de Autour de la Lune, de l'Ile Mystérieuse, d'Hector Servadac, il s'est élevé aux plus hautes cimes que puisse atteindre le verbe humain.
    J'eus le bonheur d'être reçu une fois par lui à Amiens où je faisais mon service militaire et de pouvoir serrer la main qui avait écrit tant d'œuvres immortelles.
    O maître incomparable, soyez béni pour les heures sublimes que j'ai passées toute ma vie à vous lire et à vous relire sans cesse.


    (Raymond Roussel in Comment j'ai écrit certains de mes livres ; aucune des œuvres citées n'est postérieure à 1877 ; La Jangada n'est pas mentionnée. Je me souviens d'avoir lu au collège Hector Servadac, en poche. Apparemment n'a pas été réédité. N'y avait-il pas un père et sa fille comme dans Le Marchand de Venise ?).