Les fleuves, comme d'immenses clairons, chantent à l'océan la beauté de la terre, la culture des champs, la splendeur des villes et la gloire des hommes.
(Hugo, le Rhin).
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Les fleuves, comme d'immenses clairons, chantent à l'océan la beauté de la terre, la culture des champs, la splendeur des villes et la gloire des hommes.
(Hugo, le Rhin).
« Que l'on considère le Dessinateur faisant un portrait, la Cène de 1523 ou les deux Portements de Croix de 1520, on retrouve toujours une même importance accordée aux deux "vues fondamentales" : la face et le profil. Souvent se rencontrent de bizarres combinaisons des deux, tels, par exemple, la figure d'un spectateur qui nous tourne le dos, mais dont le visage et l'une des jambes se montrent de profil, ou le saint Pierre de la Cène, dont le visage est de profil et le corps tout à fait de face ; quant au cinquième apôtre à partir de la gauche, dans la même gravure sur bois, sa pose est si crispée et si schématisée en même temps qu'on a parfois pris son épaule droite pour un coussin. Les exemples les plus significatifs s'observent dans la belle Déposition de Croix, où une vierge Marie de profil contraste avec une Marie-Madeleine de face ; et d'où l'un des porteurs marche parallèlement au plan de l'image, avec le corps et la jambe droite de profil, tandis que son pied gauche et son visage se présentent carrément de face ; et où le porteur de gauche, qui marche à reculons, tourne la tête de profil vers la gauche tandis que ses pieds pointent vers la droite. »
(Panofsky, la Vie et l'Art d'Albrecht Dürer)
(On rêverait d'en apprendre plus sur cette étrange manière "des figures de face ou de profil", dont le chef-d'oeuvre serait la fameuse Visitation de Pontormo à Carmignano).
Dormo ancora, o son desto ? J'apprends que Nicolas Hulot a déclaré à Marie-Nicole Lemieux souhaiter que les Québécois et les rattachistes belges puissent prendre part à la prochaine élection présidentielle française.
« Aucun de mes collègues n'a conquis le laurier de poète à un âge aussi jeune que moi, et si mon compatriote Wolfgang Goethe chante avec complaisance "que le Chinois, d'une main tremblante, peint sur verre Werther et Charlotte", je puis de mon côté, pour continuer sur la même gamme ethnographique, opposer à cette réputation chinoise une réputation plus fabuleuse encore, c'est-à-dire une réputation japonaise. [Un Hollandais retour du Japon, où il avait passé trente ans] me raconta qu'il avait appris l'allemand à un jeune Japonais qui, plus tard, avait fait imprimer une traduction japonaise de mes poésies, et que ç'avait été le premier livre européen qui eût paru dans la langue du Japon. – Le brave Néerlandais ajoutait que je trouverais du reste sur cette curieuse traduction un long article dans la Revue anglaise de Calcutta. J'envoyai aussitôt dans plusieurs cabinets de lecture, mais aucune des savantes directrices de ces établissements ne put me procurer la Revue de Calcutta, et je me suis adressé non moins vainement à M. Julien et à M. Paultier, ces antagonistes érudits qui ont enrichi la science de deux grandes découvertes : M. Julien, le fameux sinologue, a découvert que M. Paultier ne sait pas le chinois, tandis que M. Pauthier, grand indianiste, a découvert que M. Julien ne sait pas le sanscrit; ils ont publié beaucoup de livres sur ce sujet à la fois très important et très intéressant pour le public.
Depuis lors je n'ai pas pas fait d'autres recherches sur ma gloire japonaise. »
(Heine, De l'Allemagne).
Le Parnasse de Claude Lorrain, dans l'expostion du Louvre.
(Il y a bien un temple de pierre au sommet de la montagne, à gauche ; mais le Temple véritable ce sont les arbres sur l'épaulement, à mi-pente. Les troncs plus idéaux que des colonnes marquent l'aire où se tiennent Apollon et les Muses. Les poètes s'assemblent dans la pénombre, comme les bêtes viennent boire au fleuve mêlé des eaux de la source Hippocrène, et le jour naissant dresse un fond d'or dans le sous-bois. Cependant, au-dessus de la lyre du dieu, une agitation trouble le feuillage, comme :)
Le visible et serein souffle artificiel
De l'inspiration qui regagne le ciel
« Un soir, dans sa maison, prenant le café après le dîner, je me trouvais à côté de [Hegel] dans l'embrasure d'une fenêtre, et moi, jeune homme de vingt ans, je regardais avec extase le ciel étoilé, et j'appelais les astres le séjour des bienheureux. Le maître grommela en lui-même : "les étoiles, hum ! hum ! les étoiles ne sont qu'une lèpre luisante sur la face du ciel." – "Au nom de Dieu ! m'écriai-je, il n'y a donc pas là-haut un lieu de béatitude pour récompenser la vertu après la mort ?" Mais Hegel, me regardant fixement de ses yeux blêmes, me dit d'un ton sec : "Vous réclamez donc à la fin encore un bon pourboire pour avoir soigné madame votre mère pendant sa maladie ou pour n'avoir pas empoisonné monsieur votre frère ?" »
(Heine, De l'Allemagne)
L'Origine du corail, dans l'exposition Lorrain du Louvre.
(Voit-on jamais le soleil se refléter ainsi dans la mer ? non, je pense à un autre spectacle : à la voûte du Panthéon de Rome ; la lumière du soleil pénètre par l'oculus et peint un second cercle de même taille plus bas dans la coupole. Là le regard de Méduse a véritablement fini de pétrifier l'univers ; les cieux sont de pierre, l'horizon est clos et l'arbre et l'arche naturelle ont composé les colonnes du portique.)