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Mes bouquins refermés - Page 118

  • Haendel

    Version de concert du Salomon de Haendel au Théâtre des Champs-Elysées.

    Salomon, voix de mezzo, est chanté par un (jeune) homme. Je pensais au roi enfant et juge du tableau de Valentin au Louvre (ou, par confusion, au Daniel accroché dans la même salle ?).

  • Siegfried (2)

    Au Châtelet.

    (Siegfried a reforgé l'épée magique ; il a tué le dragon, il s'est emparé du magot. Il ressort de la caverne avec l'anneau prodigieux et le heaume enchanté. Mais l'anneau du Nibelung a beau promettre le pouvoir et apporter la mort à ceux qui s'en emparent, il passe inaperçu sur une scène d'opéra (malgré les efforts du metteur en scène qui l'a surmonté d'un gros cabochon cubique). C'est donc un accessoire dont on parle mais qui ne sert pas – contrairement aux deux autres. Je crois néanmoins me souvenir qu'il en sera fait un usage dramatique un peu plus soutenu dans l'épisode suivant...).

  • La Walkyrie (2)

    Au Châtelet.

    (Siegmund entonne : Winterstürme wichen dem Wonnemond... L'air contraste par son style avec le reste du drame ; il donne l'impression d'être détachable. On se dit qu'il pourrait être chanté isolément, par un ténor, dans un récital. En cela il appartiendrait à un genre d'opéra plus ancien, à une étape antérieure de l'écriture de Wagner. Flotte alors un léger parfum de ringardise qui fait penser au On dirait que ta voix a passé sur la mer de Pelléas – où il est également question du printemps, faut-il incriminer la saison ?)

  • L'Or du Rhin (2)

    Au Châtelet.

    Convaincu que la musique est l'art de la répétition, je commence une nouvelle Tétralogie, la même. Est-ce parce que j'ai changé de place et que je me suis rapproché de la scène, latéralement ? j'ai l'impression que les voix sont plus présentes, plus grandes, et que l'orchestre a rapetissé en proportion. Elles bénéficient peut-être de la remémoration des épisodes futurs (elles sont grosses de leur avenir déjà advenu). J'entends les personnages qui reviendront dans les opéras suivants avec le souvenir de leur performance ultérieure (ceci renforcé par le fait que les interprètes n'ont pas changé). Fricka est si belle, si humaine qu'on guette avec impatience chacune de ses interventions (fâchée, compatissante, jalouse, radoucie).  Alberich profère la malédiction ; c'est une nuée sombre qui l'entourera encore quand il viendra hanter bien plus tard son fils Hagen. Erda s'avance et prophétise le Crépuscule des Dieux (on frissonne). Loge figure le cas peu ordinaire d'un homme qui va se métamorphoser en musique seule (à rebours de l'oiseau qui prend la parole dans Siegfried). Dans le finale, les lamentations des filles du Rhin et les sarcasmes de Loge commentent l'entrée un peu creuse des dieux au Walhalla ; comme l'eau et le feu qui l'anéantiront dans quelques jours.

  • bien après (odor di...)

    Une bougie, une cigarette allumées, éteintes sur la scène par les comédiens. Bien après leur parfum à peine perceptible parvient au fond de la loge.

  • Onze mille

    En parcourant ceci, je constate, et ce n'est pas la première fois, que je ne peux plus lire le nom de Sainte Ursule sans penser aux premières victimes autochtones, bien oubliées, de la grippe aviaire en France.

  • Avant le 15 mai

    Au Louvre.

    Pas encore eu l'occasion de voir une troisième fois l'expo Ingres : Madame Moitessier, retour de Pompéi, antique et grasse ; Madame Leblanc, grand escargot curieux, épaules et cou conjoints – cependant blanche et affable.

    Jusqu'ici je ne retrouve pas la forte impression de découverte laissée par la grande exposition des portraits (en 1999 ?). Difficile d'aimer les toiles que je ne connaissais pas : les tableautins d'histoire, les œuvres religieuses.

    Je m'arrête devant le sobre portrait de Molé. Le regard jeune et maître de soi (mais les mains sont pâles et déjà vieilles) sort d'une silhouette frêle et presque inquiète malgré le pouvoir qu'elle figure. Par comparaison, accroché à sa gauche, le portrait du Duc d'Orléans (flanqué encore par l'écrasant Bertin) semble, perruque et maquillage, celui d'une poupée creuse, aux yeux peints.