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Musique et théâtre - Page 18

  • Avant la retraite, Bernhard

    Lundi soir, au théâtre de l’Atalante.

    Frisson d’horreur. La musique laissée aux mains des monstres.

    Tout est prêt pour commémorer l’anniversaire de Himmler. On attend le frère : juge, ancien chef de camp, président de tribunal. Pour passer le temps, Sieglinde se met au piano et joue Beethoven. L’autre sœur, l’infirme, saisie d’horreur, gémit : « La musique …la musique, dans les recoins de cette maison froide. »

     

  • Arabella 6

    Mardi soir, au Châtelet. Dernière d'Arabella.

    Ultime réplique d’A : à Mandryka qui lui demande de ne pas changer, Arabella répond par une lapalissade : « je ne peux pas devenir une autre que moi-même ».

  • Arabella 5

    Samedi soir au Châtelet, Arabella.

    Il n’y a pas d’histoire. Ils ne se sont vus que de loin ou par portrait interposé ; mais dès le départ, ça ne fait de doute ni pour A ni pour M : ils sont destinés l’un à l’autre. Après la première scène du deuxième acte, c’est plié. Accord parfait. Duo final. Alors commence la péripétie ; à la seule fin que A termine comme dans Mozart : en pardonnant.

  • Arabella 4

    Dimanche après-midi, au Châtelet. Arabella, de Strauss.

    La première phrase d’A, quelques mots banals, le monde entier s’arrête pour l’écouter : Ich danke Faulein, holen Sie mich morgen um die gleiche Zeit, für heute brauch’ ich Sie nicht mehr, Adieu ...

    Conversation en musique. Mais, quelquefois la musique s’arrête, réplique parlée d’A, gorge serrée : « Monsieur de Mandryka, je n’ai rien à répondre à vos questions. »

  • Arabella 3

    Jeudi soir, au Châtelet. Arabella, de Strauss.

    Il y a trois ans, je m'étais dit, dommage que je n'y sois pas allé chaque soir. Cette fois, je n'ai pas raté la première.

    Que dit Arabella ? Que l'ancienne société est brisée, qu'une aristocratie sûre d'elle-même a disparu sans retour. Alors on rêve, on rêve d'avoir la richesse et l'honneur, la richesse et l'amour, la tête haute, la liberté de choisir quand l'histoire a fermé toutes les portes.

  • Boris Godounov

    Mercredi soir, à l’Opéra Bastille. Boris Godounov.

    Si toute l’histoire de l’opéra n’existe que pour aboutir à Pelléas et Mélisande, Boris Godounov doit y figurer en bonne place.

    Oubliez le peuple russe, le christ russe, l’apocalypse russe et les polonais – le vieux moine, c’est Arkel, l’innocent, c’est Mélisande, le tsarévitch qui est mort, c’est Pelléas, Boris, c’est Golaud. Ou mieux, la mort de Boris, c’est la mort de Mélisande. Et c’est aussi pour les orphelins du tsar, qu’elle dit, non sans cruauté « elle est petite, elle ne rit pas, elle va pleurer aussi, j’ai pitié d’elle ».

  • De la maison des morts

    Samedi soir, à l'opéra.

    De la Maison des morts, de Janacek.

    Est-ce un opéra ? Pas d'action, pas de personnages. Un choeur d'où sortent des monologues. L'orchestre à plein volume, du début à la fin, presque sans reprendre sa respiration, sans épisode, tambour battant. La mise en scène ne remédie pas à cela, incompréhensible. Sauf peut-être au troisième rang du parterre ? Couleurs : jaune canari et noir corbeau. Accessoires : un platane, des meules, un pope, des crânes en caoutchouc.