Mercredi soir, à l’Opéra Bastille. Boris Godounov.
Si toute l’histoire de l’opéra n’existe que pour aboutir à Pelléas et Mélisande, Boris Godounov doit y figurer en bonne place.
Oubliez le peuple russe, le christ russe, l’apocalypse russe et les polonais – le vieux moine, c’est Arkel, l’innocent, c’est Mélisande, le tsarévitch qui est mort, c’est Pelléas, Boris, c’est Golaud. Ou mieux, la mort de Boris, c’est la mort de Mélisande. Et c’est aussi pour les orphelins du tsar, qu’elle dit, non sans cruauté « elle est petite, elle ne rit pas, elle va pleurer aussi, j’ai pitié d’elle ».