Concert à la Cité de la Musique.
Entre l'Amour et la vie d'une femme baryton et les poésies de Madame Wesendonck, surtout les quatre lieder somnambules de l'opus 2 d'Alban Berg
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Concert à la Cité de la Musique.
Entre l'Amour et la vie d'une femme baryton et les poésies de Madame Wesendonck, surtout les quatre lieder somnambules de l'opus 2 d'Alban Berg
Naples à l'aube, je ne l'ai pas vu comme cela.
(Bruegel - Vue de Naples, détail).
(Coups de canon. Le soleil se lève, le Vésuve fulmine. Entre deux feux le rivage de Naples et le môle ploient, courbent leurs flancs comme les sphères et le ventre des voiles).
A l'Opéra Garnier.
Platée, nymphe crapaud, est mystifiée par Jupiter qui feint de vouloir l'épouser. Malgré le travesti, le rôle ne pousse pas « le dépit amoureux jusqu'à la métaphysique, l'amour monstre ou transgenre ». Non, à la fin de l'opéra, le sentiment qui commande la colère de la dupe est la vanité blessée, ce qui achève de la rendre ridicule.
Retenons que pour le peuple des grenouilles et sa souveraine le son « oi » se prononce « ô-a ». Que la Folie chante ses paroles à contresens de la musique ; et conduit une suite de danses détraquées. Qu'un air appelle la pluie et on entend, pizzicati, les premières gouttes de l'averse.
Concert à la Cité de la Musique.
Madrigali amorosi du livre VIII. Surtout : - Vago augelleto che cantando vai (le premier vers fait le refrain et le titre ; et la complication des tourments et la complexité des voix agencées se résolvent dans la gaieté d'un appel). - Un air pour deux ténors Mentre vaga Angioletta, qui commence a cappella (la voix nue accomplit alors la figure dite par les mots qu'elle prononce : il mio core pende tutto dal suon del soave canto). - et l'inconsolable, l'irrépressible Lamento della Ninfa (le chœur gris de l'aube traversé par le cri de la Nymphe : Amor...)
Au cinéma, they died with their boots on de Walsh. (Le titre français hésite en la Charge héroïque et la Chevauchée fantastique).
L'histoire de Custer est racontée à une vitesse et avec une efficacité telles que le film donne souvent l'impression de n'être qu'un résumé, un exposition en vue d'un développement qui n 'aura pas le temps de venir : à la fin de l'avant-dernière scène le héros est mort ; dans la dernière sa veuve presque souriante accomplit sa victoire posthume. (Le rythme est celui de Custer qui brûle les étapes, sûr de son destin : habillé en Maréchal d'Empire dès West Point, quasi marié dès la première rencontre avec sa future femme, promu général avant l'heure, etc.)
Les scènes de batailles sont représentés avec le même art de la synthèse : Gettysburg est une succession de charges de cavalerie (de droite à gauche, l'ennemi reste hors-champ) ; à Little Bighorn, la cavalerie a mis pied à terre : vue d'en haut, elle est chargée par les cavaliers ennemis qui l'encerclent, déferlent tour à tour de côtés opposés et finissent par l'anéantir.
On peut préférer l'histoire d'amour, qui culmine dans les adieux inavoués entre Custer et sa femme. Elle l'a vu briser la chaîne de la montre qu'il veut laisser derrière lui, pour elle. Il sait qu'elle sait qu'il va mourir ; il lit à voix haute (off) le journal intime où elle confesse ses craintes. Elle n'a pas le droit de les répéter devant lui. Son visage en gros plan se remplit de larmes.
Pour leur fameux portrait par Titien, la notice en français indique : Paul III et ses neveux (comprendre : ses petits-fils). Est-ce par euphémisme ?
O bords siciliens d'un calme marécage
Qu'à l'envi de soleils ma vanité saccage
Tacite sous les fleurs d'étincelle, CONTEZ
(..)
(écoutons)