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Projections - Page 13

  • Le Troisième Homme

    Samedi au cinéma, le Troisième Homme de Carol Reed.

    Vienne est filmée dans le délabrement de l’après-guerre. La vision est si différente de ce qu’on connaît du centre-ville actuel, blanc, or et bronze : aujourd’hui rien qui rappelle la ruine. (Contrairement à Paris qui semble engendrer sans arrêt des ruines modernes - il suffit de se promener aux Halles pour assister au prodige).

    J’aime beaucoup Alida Valli, doublement étrangère, fugitive et absente, plongée dans le souvenir de l’homme qu’elle aime et qu’elle croit mort, peut-être. Mélange de résignation, de fidélité, de désillusion et d’espoir. Elle tressaille à chaque fois qu’on frappe à la porte de sa chambre, et sans hausser la voix : « Wer ist da ? ».

  • High Sierra, de Walsh

    Mercredi soir, au cinéma.

    Une jeune femme on the loose (qui a rompu les amarres ?) s’impose comme le dernier amour d’un gangster illustre. C’est un grand rôle pour Ida Lupino. Mais pourquoi faut-il qu’elle le partage systématiquement avec un chien ? Le cabot est ok ; l’association reste pas très flatteuse.

  • L’intrus, de Claire Denis

    Tout un petit monde, sa famille, en différentes demeures, autour d’un homme revenu de loin et seul, dans la montagne de la frontière suisse. Des remords ou des tueurs rôdent dans les bois. Une image du cauchemar : des chiens à l’arrêt sur un fleuve gelé ; un main balaye le givre ; apparaît un visage noyé sous la glace.

  • L'amour est plus froid que la mort

    Samedi au cinéma, Fassbinder.

    Le jeune homme qui joue un tueur est assis par terre. La fille qui joue une pute vient s’allonger contre lui. Sur le dos, la jambe un peu ployée, elle étend les bras en arrière. Il défait un premier bouton. Un deuxième. Il fait glisser un pan du vêtement. Dévoile un sein nu. Elle éclate de rire et se relève. Le troisième qui joue le maquereau s’approche et : pan sur la gueule ! il ne veut pas qu’elle se moque de son ami.

     

  • La troisième génération, de Fassbinder

    Lundi soir, au cinéma.

    Où trouve-t-on les terroristes ? la plupart du temps, chez l’un d’entre eux ; tous réunis dans un grand appartement, comme dans la Chinoise de Godard. 

  • La roulette chinoise, de Fassbinder

    Vendredi soir, au cinéma.

    Deux scènes :
    - le fils de l’intendante monte les bagages pendant que Monsieur et sa maîtresse se promènent dans les bois. Il est à genoux devant le lit. Il ouvre la fermeture éclair d’un sac-boudin et glisse la main sous les vêtements. Il en sort un godemiché qu’il soupèse. Un bruit ; il tourne brusquement la tête. Son visage effaré dans le miroir.
    - la gouvernante a emprunté ses béquilles à la petite fille. Elle va d’un bord à l’autre à cloche-pied dans un grande pièce vide. La radio joue radioactivity de Kraftwerk. Elle danse.

    Les domestiques jouent furtivement avec les attributs des maîtres.

  • Chérie, je me sens rajeunir, de Hawks

    Lundi soir au cinéma.

    Qu’il est long à venir, le gag ! On perd patience à l’attendre. La robe de soirée pendue au mur, longtemps avant l’épouse en petite tenue sous son tablier ; le poisson rouge dans le bocal, longtemps avant d’être dans le pantalon du chef ; la porte fermée du conseil d’administration longtemps avant que les deux sales gosses fassent irruption.