Salle Pleyel.
La Passacaille de Webern, plus large que longue, fait penser à une symphonie de Mahler (mêmes sonorités, même amplitude des climats) mais réduite et déshabitée. C'est déjà fini (on se dit qu'il faudrait une concentration très supérieure pour bien l'entendre, ou une autre perception du temps, un plus grand pouvoir de résolution).
De Chronochromie de Messiaen, je ne garde le souvenir que des passages où un xylophone jaseur rivalise avec les cloches et le pépiement d'un instrument à clavier non-identifié (le reste est souvent fastidieux).
Enfin les Noces de Stravinski (pour quoi on est venu). La maison est surpeuplée ; les hôtes sont possédés par de vieux rituels, la coutume est comme un sort ; tout le monde veut tenir un rôle (qui est une façon d'être soi), se coupe la parole et parle en même temps (mais les percussions, y compris les quatre pianos, écrasent les personnages).