Au cinéma. Girl shy, de Harold Lloyd.
Après (trop) de laborieuses scènes de bégaiements, la course terminale s'enclenche enfin : Harold doit rejoindre la grande ville pour empêcher le mariage de la jeune fille qu'il (qui l') aime avec l'infâme De Vore.
Dans le plus grand désordre, à pied, à moto, en voiture, à vélo, en tram, en carriole, à cheval Harold pilote tant bien que mal et épuise l'un après l'autre les moyens de transport les plus divers ; car la course est sans cesse menacée de tourner court, ponctuée d'arrêts et de relances. La vitesse passe tout contre la paralysie ; l'accélération bifurque et sombre ; le défilement s'interrompt pour des plans fixes des passants, du bord de la route, du mariage encalminé. Harold, momentanément aveuglé par un châle tombé du train qu'il poursuit, manque l'aiguillage où le convoi s'est engagé et ne retrouve la vue que pour s'immobiliser devant les voies désertes.