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Vacances d'été

Nous habitons tous de petites maisons accrochées à la pente qui domine le petit lac sombre ; nous déjeunons ou dînons tantôt chez l'un tantôt chez l'autre ; nous lisons des poèmes anglais : l'aîné des Franckenstein compose des airs sur de petites chansons que j'ai faites à Marienbad ; à midi nous partons en bateau sur le lac pour nous baigner, le peintre reste dans le bateau pour nous croquer dans ses carnets ou faire des esquisses des arbres sur la rive ; jusque tard dans la nuit, nous allons nous promener sous le ciel étoilé ou bien nous restons assis sous la galerie d'une ferme à discuter tous ensemble... Je sais que, même si je devais un jour vivre des années sombres et moroses, je n'aurais pas le droit de me plaindre que ma vie a été pauvre après avoir vécu de tels moments.

Quelques lignes de Hofmannsthal, traduites et citées par P. Dehusses dans sa préface à la correspondance entre le poète et Edgar Karg (« Les mots ne sont pas de ce monde »). Au présent, elles évoquent la saison de leur rencontre quelques années plus tôt dans la région du Salzkarmmergut.

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