L’inachevable
Quand il eut vingt ans il leva les yeux, regarda le ciel, regarda la terre à nouveau, – avec attention. C’était donc vrai ! Dieu n’avait fait qu’ébaucher le monde . Il n’y avait laissé que des ruines.
Ruines ce chêne, si beau pourtant. Ruines cette eau, qui vient se briser si doucement sur la rive. Ruines le soleil même. Ruines tous ces signes de la beauté comme le prouvent bien les nuages, plus beaux encore.
Seule la lumière (…)
(La suite dans La Vie errante d’Yves Bonnefoy.)
Pour continuer cet écho dans l’escalier, le buisson de Ruysdael qui est au Louvre.
(La lumière règne dans les nuages ; pendant que l’ombre grouille dans l’enchevêtrement végétal. Il y a à droite le chemin ouvert ; la broussaille est impénétrable. Il y a à gauche dans l’éloignement la ville de Harlem avec l’ordre de ses églises et de ses tours ; au centre l’informe et la disproportion.)