Amours de centaures de Rubens, au musée Goulbenkian de Lisbonne.
(On observe ici la quadruple conjonction qu’un couple de centaures implique : chaque individu (quatre jambes et deux bras) est le résultat de l’alliage entre la race chevaline et l’espèce humaine et, dans leur accouplement, l’étalon s’unit à la jument et l’homme avec la femme. A hauteur de la croupe, le mâle couvre la femelle avec une ardeur qui continue la poursuite préalable (on voit au second plan l’étape antérieure, où le centaure parvient à saisir une femme-cavale effarouchée). Le même principe tend encore le torse mâle, avide et fauve, qui va pincer le sein de sa compagne ; mais la blanche jeunesse se retourne et replie le bras pour ceindre la tête de son époux et, serrant l’autre main, va poser sur ses lèvres le baiser de la réciprocité.)