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Panoramas du passage

La ville est bâtie sur des collines ; elle est prodigue en balcons et en observatoires, qu’elle dégage sur ses flancs pour elle-même, vers tel sommet, opposé, ou tel abord du fleuve. Le premier de l’an, en traversant l’estuaire, nous avons ajouté une vue, cette fois extérieure, à la collection. Sur l’autre rive, la terrasse du café-panorama est déserte. Le vent pousse les nuages et l’éclaircie court sur la ville. Elle fait briller les églises blanches et isole, comme on nomme, un quartier après l’autre. La lumière va et vient, descendant et remontant les pentes, avec le mouvement de pendule des tramways et des funiculaires. Graça, Alfama, Baixa, Chiado, Bairro Alto : nous recommençons, à distance, la promenade... Assise au bord de l’eau, la ville rappelle Rio, Bahia ou Macao ; elle devient au loin la fille de ses filles, et l’image édulcorée ou surannée d’un outremer tropical. Les palmes, l’architecture jésuite et les ascenseurs aériens ont été rapportés à la métropole par la marée des siècles. Et les brèves oscillations de l’éclairement et des machines marquent les tressaillements d’un balancier plus long, qui bat à plus lente pulsation le temps.

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