Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mes bouquins refermés - Page 156

  • La répudiation d'Agar, de Claude Lorrain

    - Passé le seuil de la maison massive, ton geste qui nous chasse, Père, montre le monde ouvert sous le soleil levant.

    Le peintre a peint le soleil de face avec l'éblouissement. Son oeil voile l'arche et l'eau. Il argente la brume et les feuillages. Il blanchit la montagne et la mer. Et voit la terre et la lumière égales.

  • The most beautiful city in the world

    Un taxi, au Texas :

    - Where are you from ?
    - ...
    - Paris ! I've been there. The most beautiful city in the world ... they say.
    - ...
    - Yeah, it's true. I agree. Only been there one day. But the most beautiful city in the world.
    - ...
    - Three things I liked most. First, the highways. Great highways. Two, the people. People are very nice. Three, the breakfasts. I loved the breakfasts. Especially duck ... is it, heart ? Is it kidney ?
    - ...
    - Duck liver, that's it. Great. Loved it. I brought some back here. People ask me : what's that ? I tell them : it's duck liver. They say : ugh !

  • Night celebration

    Excuse my english but I'm typing this on a TV keyboard in Texas with no such things as "accent grave, aigu ou circonflexe". I've just finished reading Kleist's Prince of Homburg. I am wondering why the (magnificient) opening and closing scenes seem so familiar ; as from some classical painting of an Allegory of Love and Glory (not Hercules' or Paris' choices but both together). Dark garden, laurel wreath, gold chain, olympian gods and muses.

  • La Jangada

    De l'influence de Raymond Roussel sur Jules Verne.

    Lina propose de suivre une liane et trouve au bout, et sauve, Fragoso :

    Le pendu était un homme d'une trentaine d'années, un Blanc, assez mal vêtu, très amaigri, et qui paraissait avoir beaucoup souffert.
    A ses pieds étaient une gourde vide, jetée à terre, et un bilboquet en bois de palmier, auquel la boule faite d'une tête de tortue, se rattachait par une fibre.

    L'amont du plus grand fleuve du monde. Une famille heureuse. Un domaine prospère. Des serviteurs fidèles (ils ne connaissent du fleuve que ce qui en coule sous leurs yeux). Qui voudrait laisser ça et s'en aller ? Mais l'aventure parle plus fort. Qu'il faut partir et suivre le fil de l'eau, passer la frontière, risquer et sauver la tête d'un homme.

  • CINDRLA ES MI

    Pour commencer, la vieille fille du roman de Coetzee In the Heart of the Country après qu'elle a éliminé père, marâtre et domestiques. Elle est seule dans sa ferme perdue au loin. Elle voit passer en l'air des machines qui volent. Elle les interpelle dans une langue ("l'espagnol") qu'elle ne connaît pas et qu'elle est obligée d'inventer :

    J'ai échoué à me faire entendre par des cris, je me suis mise à écrire. J'ai travaillé dur ; du matin au soir pendant une semaine, j'ai poussé ma brouette pleine de pierres à travers le veld jusqu'à en avoir entassé deux cents derrière la maison, polies, rondes, de la taille de petites citrouilles. Je les ai peintes l'une après l'autre, avec un reste de blanc de chaux d'autrefois. En arrangeant les pierres en signes longs de quatre mètres, j'ai commencé à tracer lettre après lettre pour mes sauveteurs : CINDRLA ES MI ; et le lendemain : VENE AL TERRA ; et puis : QUIERO UN AUTR ; et encore : SON ISOLADO.