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Expiation

Une averse vient battre les vitres. On roule sur une large voie bordée d’arbres, devant les façades plates de magasins halles ; puis le car tourne dans une rue divergente qui bientôt se transforme en route de campagne. Paysage de collines vertes, d’où on aperçoit l’étendue grise de la Manche ; le guide reprend : c’est  ici que le grand homme, quittant sa patrie, est venu s’installer quand il a voulu se retirer de la vie publique. Il profitait, disait-il, des charmes du pays ; les boissons et la cuisine n’étaient pas les moindres des attraits qu’il subissait. Il est mort ici. Ces derniers instants à ce bout du talus, contre le poteau d’angle, où depuis une plaque est apposée : ce n’est qu’une ardoise collée avec un peu de ciment. Il est tombé ici, l’herbe devait être mouillée comme aujourd’hui. Mais nous ne nous serions pas arrêtés, sans doute, si la propre fille du héros, célèbre écrivain anglais, n’avait transposé toute la scène dans son Expiation (Atonement, ce n’est certes pas un grand livre mais tout le monde l’a eu entre les mains). Le succès a retenti jusque dans ce coin perdu. Le roman, lui aussi, vous le savez, s’achève dans ce décor.  La description qu’il en donne est très soignée ; vous pourrez y chercher à nouveau ce que vous voyez maintenant : ces pierres, ces champs et la mer.

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