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Webern, Brahms

Concert au Théâtre des Champs-Elysées.

(Vendredi, le chef enchaîne Lontano de Ligeti et l'adagio de la Dizième de Mahler, sans laisser au public l'occasion d'applaudir, gardant la main levée dans l'intervalle ; et cette transition muette a constitué, sans doute, le meilleur moment de la soirée : les altos débobinent le fil, la mélodie s'étire, le temps se désenchevêtre. Ce soir, même procédé pour la seconde partie du concert :  les Cinq Pièces de Webern précèdent sans coupure la Deuxième de Brahms. Comment faire autrement ? elles sont si brèves. Les saluts auraient duré plus longtemps qu'elles. Mais, cette fois-ci, la rencontre est malheureuse : les pauvres scintillations de Webern sont englouties sans retour dans le flot montant de la symphonie. Deux musiques : l'une ne peut se passer du silence, s'en abreuve, y rayonne ; l'autre l'ignore, elle le chasse devant elle et tire de son propre sein les contrastes qu'elle développe). 

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