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Beethoven, Schumann

Concert salle Pleyel.

(Entendant l’ouverture d’Egmont puis la Deuxième de Schumann, je ne peux que remarquer, dans les passages rapides, à quel point leurs régimes diffèrent. Chez Beethoven, l’énergie fabriquée par le processus musical est cumulative et, comme dans la machine de Wimshurt, elle produit tôt ou tard une décharge. Chez le second, il n’y a pas d’accroissement, l’électricité se dissipe dans le geste qui la crée : la ronde est fermée, ça danse sur place, comme un bouchon dans la mare que la vague soulève et ne fait pas avancer.  Ici, le développement peint un climat ou une émotion plus qu’il ne mène un discours ; il ne tend ni à une apothéose ni une assomption. Il n'engage pas de combat, il accueille une vision : ainsi dans le formidable adagio, une nef dérive lentement, perdue, tourne sur elle-même et, monotonement, lance par bouffées son cri, un appel qui n'attend pas de réponse.)

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