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Platée

Platée, de Rameau, à la Cité de la Musique.


(La muflerie des immortels est, on le sait, infinie ; le tour qu’ils jouent à Platée le montre assez.  La nymphe est laide, sa bouche est pleine de « oi » si bien qu’on craint qu’elle soit un peu grenouille. Mais elle a le cœur tendre et s’amourache de tous, dieux et mortels, qui approchent ses terrestres paluds. Voici Mercure (ses discours sont si clairs, justement colorés et articulés qu’il semble que ce n’est plus  tel interprète ou tel rôle mais bien ici quelque chose comme le génie de la langue qui s’est rendu sonore et chante, selon sa tessiture et son timbre propres, les mots qu'il prononce). Le dieu messager avertit de la descente de Jupiter et de son projet : épouser Platée. Effectivement pendant toute une heure Platée sera la promise du dieu des dieux jusqu’à la survenue de Junon jalouse et l’éclat de rire qui dénoue la supercherie.  Aura-t-elle seulement profité du somptueux divertissement qui prélude à ses noces manquées : les métamorphoses, les vents féeriques qui font bruire le marais, les danses mouillées au bord de la glissade, les clapotis et les chuintements devenus sublimes et le manège de la Folie qui célèbre à rebours les plaisirs en pleurant et en riant la peine ?)

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