Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Hyacinth

Hyacinth Robinson doit son prénom à son grand-père Hyacinthe Vivier, mort sur les barricades à Paris. Mais il n’est pas interdit de penser à l’Hyacinthe du mythe : beau jeune homme tué accidentellement par son bon ami, le dieu Apollon.

Qui est l’Apollon de notre héros ? C’est à n’en pas douter Paul Muniment. Paul est un jeune ouvrier chimiste. Il passe pour extraordinaire doué, digne, nous dit-on par hyperbole, de la charge de premier ministre.  Mais il croit que la classe dominante doit être renversée, il est entièrement acquis aux idées révolutionnaires et y  apporte une intelligence froide, dénuée de sentiments. (Pour clore le registre mythologique : Paul a pour parèdre sa sœur infirme, à qui il est entièrement dévoué ; et une certaine Lady Aurora est éperdument amoureuse de lui.)

Paul et Hyacinth participent tous les deux aux débats du Sun and Moon (sic), un club radical bavard qui réunit à Bloomsburry les mécontents de l’ordre social. Un soir, sous le regard de Paul, dans l’atmosphère surchauffée de l’arrière-salle, Hyacinth monte sur une chaise et proclame qu’il n’a pas peur de mettre sa vie en jeu pour la cause. (Paul a peu auparavant fait sensation en annonçant que le fameux terroriste Hoffendahl était à Londres et Hyacinth a regretté in petto que son ami ne l’ait pas mis dans la confidence.)

Paul alors emmène Hyacinth chez Hoffendahl ; là-bas, Hyacinth signe le pacte fatal : il s’engage à accomplir, le jour où il sera appelé, la mission périlleuse dont on ne sort pas vivant.

(Elle est bien inégale l’idylle entre Paul et Hyacinth ! Une scène les montre, plus tard, un dimanche, à Greenwich, allongés dans l’herbe. Hyacinth interroge timidement Paul ; quel effet ça lui fait, de savoir qu’un jour il perdra son meilleur ami ?  Paul l’envoie promener :)

"I should think you would know by yourself, if you're going to part with me!"
At this Hyacinth prostrated himself, tumbled over on the grass, on his face, which he buried in his arms. He remained in this attitude, saying nothing, for a long time; and while he lay there he thought, with a sudden, quick flood of association, of many strange things. Most of all, he had the sense of the brilliant, charming day; the warm stillness, touched with cries of amusement; the sweetness of loafing there, in an interval of work, with a friend who was a tremendously fine fellow, even if he didn't understand the inexpressible.

Les commentaires sont fermés.