Je regarde l'étendue et l'autre rive et ses peupliers. Ce n'est pas la peine d'attendre ici au bord de l'eau. Passée une certaine heure, le canal est vidé. Un bus remplace le bateau ; il roule sur le fond mis à nu carroyé par les dalles de béton. C'est alors qu'on voit combien la pièce d'eau est plus large que profonde. Mais les canaux secondaires restent pleins ; une écluse barre leur embouchure. La voiture longe la rive. Plus haut dans les rochers, on s'arrête près d'une grande tache de graviers rouges qui est l'embarcadère désaffecté. On découvre à l'horizon, par-delà les arbres, le profil des toits et la forme immanquable du dôme de Saint-Paul.