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Des cerisiers et des tombes

Le petite garçon dévorait des yeux ces lieux qu'il connaissait, tandis que la maudite calèche s'empressait de les dépasser, laissant tout derrière elle. Après la prison, il aperçut les forges noires, enfumées, puis le cimetière verdoyant, intime, entouré d'une clôture en meulière ; au-dessus de la clôture blanchoyaient gaiement des croix et des monuments, jouant à cache-cache dans la verdure des cerisiers et se transformant en taches blanches à mesure qu'on s'éloignait. Iégorouchka se rappela que, lorsque les cerisiers étaient en fleur, ces taches blanches se mêlaient aux fleurs des cerisiers en une mer de  blancheur, et qu'au temps du mûrissage les monuments et les croix étaient semés de points rouge sang.

(Tchekhov, la Steppe - trad. V Volkoff)

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