J'ai le plan sous les yeux. Il est simple : le grand axe de la route et du chemin de fer traverse la ville de part en part, sans dévier ; trois rues , plus courtes, le coupent perpendiculairement ; les intersections et leurs abords forment le centre ville. Les principaux monuments et les belles places sont sur les trois "dents" du râteau.
On descend du train ; derrière les quais et les voies, il y a, par-dessus les bâtiments de la gare, des triangles blancs, une tour faite d'anneaux décroissants : ce sont les pignons des hautes maisons hispano-flamandes et puis la flèche ocre de la cathédrale. Mais j'ai sur le poignet une quantité de bouts de papier ; ils sortent de la manche, déchirés, muticolores et vides. Ils viennent facilement, adhèrent à peine. Avec eux je tire du vêtement un caillou vernis et une chaînette brisée, les restes d'une breloque.