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Tristan et Isolde (4)

A l'Opéra Bastille.

(Tristan et Isolde sont dans un bateau ; mais on n'entend pas beaucoup la mer. Passée la sublime chanson du marin, tout l'équipage et ses manoeuvres ne sont que des accessoires de théâtre. La mer est l'envers invisible de l'espace fatal où les deux amants sont resserrés, occupés d'eux-mêmes. La nef est étroite mais Tristan et Isolde échangent solennellement des messagers. Cependant Isolde entend la réponse qui lui est faite par dessus l'épaule de Brangäne. Tristan va venir. Le lieu se réduit - chaque pas qui rapproche ébranle la poitrine.

La mer est aussi la condition d'un autre mouvement insensible, concomitant et proportionnel. La mer diminue, la navigation finit au port : la bulle éclate alors contre le rivage, les lumières se rallument dans la salle et les deux amants hébétés constatent qu'ils sont toujours vivants et que le roi Marke est venu accueillir sa promise.) 

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