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The road, de McCarthy

Un père et son fils, "seuls au monde", rescapés d'une catastrophe, échappent à la faim, au froid et à des prédateurs féroces. Il y a les éléments d'une robinsonnade moderne : on survit sur une terre inhospitalière par l'astuce et par la prudence et grâce à quelques objets de récupération, le bois flotté, les rares biens et provisions soustraits au désastre ; on échappe de peu aux cannibales ;  sur le point de mourir de faim, on est sauvé encore par une cargaison miraculeuse ou bien c'est une épave sur le rivage qu'on explore...

Mais, ici, ce n'est pas un navire, c'est le monde qui a fait naufrage. L'île déserte est notre terre calcinée, après l'apocalypse, couverte de cendres. Le soleil disparaît sous les nuées perpétuelles. La nuit est absolument noire. Les villes ont presque toutes brûlé. Le réseau des routes est demeuré intact mais hanté par des maraudeurs qui se nourrissent de chair humaine (contrairement à toute la faune et à toute la flore, l'humanité est très longue à mourir). Il s'agit d'un temps qui "donne raison à tous les prophètes".

Mais il manque au roman ce qui fait la force du Robinson Crusoe: quoi qu'il en ait, Robinson habite son île et s'en arrange ; ici les deux personnages paraissent trop souvent les hôtes passagers d'une vision ou d'un cauchemar (le petit garçon toujours terrifié et le père enclin à mourir pour terminer le mauvais rêve).

Commentaires

  • Ils sont assez rares ceux qui ont des réserves sur ce live. Raison de plus de les saluer quand on les rencontre.

  • J'aurais pu, plus justement, vous citer :
    http://ruinescirculaires.free.fr/index.php?2008/01/13/422-xxx

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