Salle Pleyel, troisième symphonie de Mahler.
Au moment des saluts, le chef fait entrer un instrumentiste qui jusque-là était resté dissimulé. Comme la montagne accouche d'une souris (et, certes, les derniers moments, martelés par les timbales, étaient dignes de ce travail-là), le musicien apporte au sein de l'énorme orchestre un jouet intermédiaire entre la trompette et le cor et qui tient sur l'avant-bras. Ce nouveau-né chétif a donné de la voix avant d'apparaître ; il intervient depuis les coulisses dans le troisième mouvement. Le cuivre caché (et dont je ne sais pas le nom) ajoute alors aux timbres apparents une sonorité proche et distincte. Lumière d'avant l'aube, elle flotte comme un halo avec tous les éclats et les reflets déjà visibles. Elle ajoute à leurs couleurs, à leur foisonnement joyeux, le sentiment d'une unité dont tous émanent.
Commentaires
d'après la bible
http://gustavmahler.net.free.fr/symph3.html
c'est un cor de postillon.
ça ressemblait plus à ceci :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bugle
qu'à cela :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cor_postal