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Ruisdael

Un petit tableau de Ruisdael au Musée Jacquemart-André (difficile à voir, accroché trop haut, masqué sous de nombreux angles par la réverbération de l’éclairage). On y retrouve quelques éléments caractéristiques du peintre : comme dans la Vue de Haarlem du Rijksmuseum, l’horizon est bas et sans relief ; le paysage terrestre occupe un tiers de la toile ; les nuages s’étagent haut dans le ciel bleu pâle, passant par des transitions insensibles du blanc au gris presque noir. Comme dans le Coup de soleil du Louvre, les nuages projettent au sol un réseau diffus d’ombres et d’éclaircies, marquant au milieu une tache éclatante, vert jaune ; un ravin traverse le premier plan, en écharpe, plongé dans la pénombre ; il est limité dans le coin inférieur gauche par un point lumineux issu de la rive la plus proche. (Il y a souvent, ainsi, dans la zone inférieure des paysages de Ruysdael comme une paire de ciseaux largement ouverts : une ou deux obliques très rabattues qui déterminent un passage vers l’arrière-plan ; une rivière, un torrent, une route, une trouée dans les arbres… Elles contrastent quelquefois avec un motif impénétrable, au centre, comme dans le Buisson du Louvre).  

Une eau bleu sombre coule au fond du ravin. On devine au-delà des maisons dans le talus. Derrière elles, une ligne de feuillages, peut-être un chemin creux, rejoint les ruines d’un château, tout au sommet de la tache claire. Ici se concentre la lumière éparse, formant le point le plus brillant de l’ensemble.

Commentaires

  • Les tableaux difficiles à voir sont une spécialité du Musée Jacquemart-André.

  • Oui le musée est mal fichu, la maison affreuse, le quartier un des plus laids de Paris (On plaint la fresque de Tiepolo exilée là, loin de la Vénétie).

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