Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les larmes de Marcellus

(Le récit quelquefois bien morne de la deuxième guerre punique par Tite-Live s'anime pour la prise de Syracuse : les Romains tirent avantage des fêtes de Diane, comme les assiégés sont plongés dans l'ivresse ; il fait nuit, les assaillants escaladent en silence un coin désert de la muraille, ils ouvrent à revers une des portes, le clairon donne le signal de l'assaut, les premiers cris retentissent puis se répandent dans la ville...  Un tableau s'arrange. Son premier spectateur, le général victorieux, y est inclus et en indique le sens :)

On dit que Marcellus pleura quand, une fois à l'intérieur des murs, il contempla d'une hauteur la ville qui était sans doute la plus belle du monde à cette époque : larmes de joie, parce qu'il avait réussi mais aussi d'émotion, à cause du passé glorieux de la ville. Il songeait au naufrage de la flotte athénienne, à la défaite de deux immenses armées conduites par deux généraux illustres, à tant de combats si difficiles contre les Carthaginois, à tant de tyrans et de rois si puissants et en particulier à Hiéron (...). Toutes ces images repassaient dans sa mémoire et il songea aussi que dans un instant tout allait brûler et serait réduit en cendres.(trad. A Flobert)

(Quand, revenu à Rome, Marcellus se voit accorder les honneurs de l'ovation, le cortège glorieux du butin est précédé par un tableau représentant la chute de Syracuse.)

Les commentaires sont fermés.