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La mère de Gerstäker

Les dernières phrases, inachevées, du Château (trad. Lortholary) :

Dans la maison basse de Gerstäcker, la salle était faiblement éclairée par le foyer et par un reste de bougie, à la lueur de laquelle quelqu'un lisait un livre, penché dans un recoin sous les solives qui pointaient en biais. C'était la mère de Gerstäcker. Elle tendit à K. sa main tremblante et le fit s'asseoir près d'elle, elle parlait avec peine, on avait du mal à la comprendre, mais ce qu'elle disait

(Une fois de plus, K. se retrouve auprès d'une femme, appelé à entendre de vieilles histoires, recueillir des confidences, et prêt à présenter ses arguments, débattre de ses chances ou exposer ses plans. Les femmes s'intéressent à K. ; K. a recours à elle ; même prétendument hostiles, elles sont des éducatrices et des intercesseurs. En ceci, plus encore que Frédéric Moreau, K. rappelle le Rousseau des Confessions. Les démêlés avec les hommes sont décevants ou tournent court (y compris avec le merveilleux Barnabé, y compris avec le troublant Bürgel). Avec Frieda, avec Olga, avec Pepi, avec la patronne de l'auberge du pont comme peut-être avec la patronne de l'auberge des Messieurs, les discussions peuvent se déployer, faites d'arguties et de contestations, pleines de certitudes et d'ignorances, de révélations et d'hypothèses.)

(Amalia, à K. et Olga :) - vous racontez des histoires à propos du Château ? Vous êtes encore assis ensemble ? Et tu voulais prendre congé tout de suite, K., et maintenant il est déjà presque dix heures. De telles histoires te préoccupent-elles donc de quelque manière ?  Il y a ici des gens qui se nourrissent de telles histoires, ils s'assoient ensemble comme vous êtes assis et s'en donnent mutuellement à coeur joie (...)

Commentaires

  • J'aime beaucoup l'énergie vibrante de K., sa manière de toujours faire des projets et de s'agiter immobile.

  • ...et ses accès de faiblesse, la fatigue qui s'abat sur lui et le paralyse à mesure que diminue l'obstacle qui le sépare de son but.

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