Je note aujourd'hui seulement quelque chose qui m'a frappé cet été à Lausanne : que le premier mouvement de la symphonie dite des "Adieux" de Haydn me rappelait le Nachsommer de Stifter, à la fois la mélancolie et la transparence de l'air en automne. (Ph Jaccottet - Observations II).
Pas moyen de l'écouter ce soir ; le morceau n'est pas même dans la radio Haydn de Zvezdoliki.
(Pour moi, l'ai-je déjà dit ? c'est à la musique de Bruckner que sont associés la prose monotone, grandiose et presque naïve de Stifter, ses vastes paysages et la lumière d'arrière-été qui les envahit parfois : mélancolie, transparence de l'air mais aussi royauté d'automne, tardive et mesurée, après les épreuves terminées, quand les tentures carminées se relèvent sur les maisons.)
Commentaires
et si tu relançais la radio ?
(les adieux y sont proches du miracle, tududu, je répète, les adieux y sont proches du miracle)
c'est miraculeux, en effet : je corrige
et alors, finalement, tu trouves que Jacottet a raison ? que ce mouvement sent l'arrière-saison ? (simple curiosité)
ce n'est pas évident ; peut-être la version de Lausanne 1953 était-elle moins contrastée, moins rapide
Le rapprochement Stifter / Bruckner est audacieux mais captivant. I'll think it over !