Exposition Courbet, au Grand Palais.
La quantité d'oeuvres est impressionnante, célèbres ou seulement splendides : de l'autoportrait à la pipe jusqu'aux natures mortes aux pommes, dans l'ultime salle. Même les grandes toiles du musée d'Orsay (privé ainsi de son principal chef-d'oeuvre) ont été transportées là : l'Atelier et un Enterrement à Ornans. Elles y sont davantage éclairées : ce qui favorise la première (un intérieur) et désavantage plutôt la seconde.
Il y a également, de Lille, l'Après-dîner à Ornans (y a-t-il meilleure peinture de la musique ou du sommeil ?). Plus loin, les Sources de la Loue y font à nouveau penser : le grand clavier des blocs clairs à la voûte et dessous la confusion de l'ombre et de l'eau.
La touche des paysages (la matière des roches ou de la végétation) est diffuse, non tracée, comme un coup d'éponge sur une toile cirée : la superposition des feuillages ainsi représentés est particulièrement belle dans le Ruisseau du Puits-Noir, rendant la profondeur et le demi-jour du sous-bois, le brouillard d'après-midi tiède et vert.