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Le monde d'Apu

Au cinéma, le monde d’Apu de Satyajit Ray.

Dans les premières images, Apu prend congé de son professeur. Les deux vantaux de la porte s’ouvrent sur la lumière dehors éblouissante et une foule qui défile en criant.

Apu sort dans le monde. Son début dans la vie va se jouer entre deux maisons : celle qu’il habite en ville, pauvre et moderne, et une autre à la campagne, belle et ancienne.
- Chez Apu : c’est un piteux immeuble de Calcutta, au bord des voies de chemin de fer ; une seule pièce ouverte sur une terrasse et le sifflement des trains, en haut d’une cage d’escalier en béton nu ; il n’y a pas de vitres aux fenêtres ; pour les fermer, un linge troué ou des volets de bois (qu’Apu repousse sans se montrer, du bout des doigts, pour se cacher du voisin qui regarde)
- Dans la famille de son ami : c’est loin à la campagne une riche demeure au-dessus du fleuve où passent des voiles silencieuses. Dans la grande maison, il y a de belles lampes et un superbe lit à colonnes en bois noir. La terrasse est couverte d’un portique ; la cour devant est fermée par une balustrade avec des piliers que surmonte chacun un boulet de pierre fiché sur une pointe.

Apu est en visite dans cette seconde maison, chez son ami dont la sœur se marie. Ce jour-là, le futur arrive, en procession, dans une chaise à porteur : la caisse est posée à terre devant le seuil ; l’homme refuse d’en sortir, il reste prostré, il roule des yeux, arrache des morceaux de la coiffe nuptiale qu’il a dans les mains : de l’autre côté, par l’ouverture, le père, le beau-père, d’autres hommes viennent l’inviter à venir puis à la fin le tirent de force. Le jeune homme est fou ! la noce ne peut avoir lieu. Mais si le mariage n’a pas lieu à l’heure dite, la femme est maudite. Apu accepte de prendre la place.

"Parti à un mariage, il revient avec la mariée". A Calcutta, les deux époux l’un derrière l’autre montent l’escalier sordide, presque en cachette. Elle marche derrière lui, silencieuse, les yeux baissés, toujours habillée depuis la noce comme une princesse. Dans la chambre, elle observe le triste paysage à travers le trou du rideau (que, vu de l’extérieur, son œil si beau vient fermer). A deux, la pauvre habitation devient un décor d’idylle.

Commentaires

  • En fait, "Le monde d'Apu(Apu sansar)-1959" est le dernier film d'une trilogie :
    "La complainte du sentier (Pather Panchali)-1955)" , "L'invaincu (Aparajito)-1957 , suivis du "Monde d'Apu" .
    (J'ai revu dernièrement ces 3 films inoubliables , inséparables)

    (En 1958 , Satyajit a réalisé le magnifique "Salon de musique (Jalsâghar )" )

  • Apu rien?

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