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Partage de midi

(Sur les bons conseils de Philippe[s]) à la Comédie française. 

- Mesa, je suis Ysé, c'est moi.

La phrase d'Ysé et le long silence qui la précède rappellent le sommet d'un autre acte 1 : le premier (et très bref) duo d'amour entre Tristan et Isolde dans Wagner (suspens de la musique et les deux noms seulement échangés : - Tristan - Isolde). A l'agitation de la joute et des jeux succède le moment de la reconnaissance et de l'aveu. Le flot précipité des répliques, chargés de mots, de cris et d'images, laisse la place à la tautologie de l'évidence ; les quelques syllabes forment un bloc que cimentent le chiasme et l'allitération (Mesa / c'est moi ; je suis / Ysé) et les deux noms s'unissent.

Commentaires

  • "Tu n'es pas le bonheur / Tu es cela qui est à la place du bonheur"

  • ...et pourtant Claudel, sans lui retirer son admiration, se moque lourdement de Wagner (ou de lui-même ?) dans "Figures et Paraboles" : " ... il n'y a rien de plus froid que les amours des autres. Les écrivains se font beaucoup d'illusions sur l'intérêt de leurs petites confidences." (...) "Quand le rideau se lève sur le troisième acte, on espère contre l'espérance que ce sera une autre femme, pas la même. Mais pas du tout ! Voici que les fanfares retentissent et que le praticable gémit sous le poids de l'Ipsissima (etc.)"

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