Au Châtelet.
C'est, pour ainsi dire, la première fois que j'entends Carmen. Jusqu'à l'air d'Escamillo, inclus, difficile d'échapper à l'impression d'assister à un pot-pourri des grands succès de l'opéra (comme ces histoires trop fameuses, dont la version d'origine, quand on y revient, semble un abrégé) : mais ce n'est pas chanté en syldave, on comprend ce que les personnages disent (en particulier les choeurs).
Enfin, après Toréador, je commence à suivre l'intrigue : un mois a passé depuis la Habanera (j'aime ces grands espaces de temps qui séparent les actes). La gitane danse et chante pour le soldat, quand la retraite sonne : le soldat veut partir. Il est pourtant très sincèrement amoureux : - non tu ne m'aimes pas. (Pas d'accomodements, pas de demi-mesure, le drame est lancé).