Que veut-elle, cette Emilia Marty ? Le temps de l'opéra elle fait tout pour retrouver les documents qui la maintiendront en vie (avec l'urgence que suggèrent ces leitmotive en forme de roulements de timbales ou de sirènes de course-poursuite ; il est vrai qu'elle s'y prend au dernier moment, au dernier jour de son immortalité)... mais, à la fin, quand elle a récupéré la lettre et qu'elle tient la formule entre les mains, elle n'en veut plus, elle abandonne (un ressort de l'intrigue m'a peut-être échappé ?). L'oeuvre conjuge ainsi l'urgence avec l'éternité, l'ennui avec le paroxysme.
Elina joue avec les hommes, se prête à leur désir puis s'éloigne, les considérant de très loin (Tous meurent, dit-elle avec cynisme). Pas davantage mère qu'amante fidèle (que lui est toute cette descendance qu'elle a enfantée et qui grouille aujourd'hui sur la terre ?). Mais au moment de finir, à un point où tout l'orchestre ploie, où sa voix s'éteint, elle pleure son amant mort il y a un siècle et puis son père.
Commentaires
j'en sors; ça mérite une deuxième visite, effectivement....