Je rentre chez moi, mais à la première gare, on m'arrête ; je fais demi-tour : il y a eu confusion, quelque chose a été emporté par erreur, qu'il faut rendre. Un peu de bousculade précède le départ sur la plate-forme, devant l'ascenseur. A l'intérieur la cabine n'est pas aménagée et laisse voir la tôle du fuselage. Pas de sièges : on s'assoit par terre avant de s'apercevoir que les paquets dissimulaient les banquettes et qu'il y a la place où ranger ses jambes. On démarre. La barque remonte une rivière à l'abri des arbres, elle jette une ombre sur le courant ; l'ombre passe sur les feuillages, sur les champs, bondit comme un chien qui accompagne le voyageur en le quittant sans cesse, à l'image des chemins, des haies et des pentes contraires. Tous mènent le pays jusqu'à ce promontoire devant la mer et le détroit qu'elle forme et qui reste à franchir.
Commentaires
c'est le pont de Narni qui t'amuse ?
non : commence plutôt le troisième vers
A propos du Pont de Narni, tu aurais pu te fendre d'un commentaire sur ma note qui t'était (de façon cachée) dédiée !
(pour un pont en ruine, il a encore beaucoup d'arches debout....la plus incertaine serait-elle celle qui relie Corot à Mallarmé ?)
LE TOUR DE LA QUESTION (DOUBLE CD).