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The turn of the screw

Au conservatoire, l'opéra de Britten.

Les enfants sont interprétés par deux jeunes femmes. Du coup, Miss Flora fait preuve d'une maturité assez curieuse, pleine d'aplomb (sa voix couvre quelque fois celle de la gouvernante) ; Miles surtout y gagne une gravité et une tristesse émouvantes. En revanche l'incarnation des fantômes me gêne (peut-être faudrait-il mieux ne pas les faire évoluer sur la scène et les laisser dans l'orchestre ou en coulisses ?).

(Les apparitions du Tour d'écrou m'ont rappelé un passage d'Oliver Twist : au chapitre 34, Oliver a échappé aux méchants ; il habite à la campagne chez ses bienfaiteurs. C'est la belle saison, la fin de la journée ; l'enfant s'est assoupi à la fenêtre devant un jardin qui ouvre sur les champs. A un certain moment, il se réveille en sursaut et découvre avec horreur le terrifiant visage de Fagin, dehors, qui l'observe . L'instant d'après, la vision a disparu ; malgré les recherches, il n'y a pas trace de l'intrus dans la campagne environnante... Même cadre bucolique dans la nouvelle de Henry James, même enfance menacée ; la ressemblance est peut-être une part de la fiction elle-même : la gouvernante a sans doute lu Dickens. Mais, ici, tour de vis supplémentaire : le fantôme et le jeune garçon sont soupçonnés d'être complices.)

 

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