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Idoménée

A l'opéra Garnier.

La scène est en Crète sur les rivages de la mer. Les lumières, magnifiques, rendent bien compte du caractère changeant, ouvert, des lieux (peut-être plus océaniques que méditerranéens). Elles sont en harmonie avec la beauté des vents dans l'orchestre, qui soufflent l'éclaircie. Neptune parle avec de grands appels de cuivre.

Le dieu exige d'Idoménée qu'il respecte sa promesse d'exécuter la première personne qu'il aura vue après avoir échappé au naufrage ; c'est son fils, Idamante. Les atermoiements du roi  pèsent sur son peuple. Un monstre ravage le pays. L'idée d'une équivalence entre le sang du roi et les malheurs de ses sujets (l'un paye pour l'autre) sous-tend la scène de lamentation du dernier acte. Un des plus beaux passages de l'opéra : le choeur est réuni autour de l'autel du sacrifice avec Idoménée, qui avoue son secret.

C'est cependant le personnage d'Electre qui, hier soir, était le plus poignant. Malheureuse en amour, exilée, en deuil, elle a droit à un bref moment de joie usurpée dans le deuxième acte. Elle l'expie à la fin de l'opéra, en se consummant comme une flamme noire, s'échappant, se tordant comme un démon chassé par l'exorcisme qui a rendu le bonheur au peuple de la Crète.

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