A l'opéra Garnier.
Une oeuvre si riche, si pleine qu'il est difficile de rester concentré pendant tout le temps qu'elle dure. Après le feu d'artifice de la première partie, où les ensembles s'enchaînent, c'est dans la seconde que les personnages s'individualisent, que finit de se dessiner la figure de Fiordiligi, que se joue son petit drame... Très belle scène où Fiordiligi cède : elle se déguise en homme pour échapper au séducteur et rejoindre son fiancé. Travestie, elle ne se reconnaît plus, elle se perd. Elle chante son amour pour l'absent au loin ; mais comme l'autre se présente, il faut bien qu'elle avoue que ce chant est pour lui.