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Poussières dans le vent

Au cinéma, Poussières dans le vent, de Hou Hsiao Hsien.

Deux adolescents, un garçon, une fille, quittent leur village et vont à la grande ville pour continuer leurs études, peut-être, et travailler. Les expériences qu'ils partagent les rapprochent au point de donner l'image qu'ils sont promis l'un à l'autre (mais ce n'est pas vraiment dit). Puis le garçon part au service militaire. Il apprend après des mois de lettres sans réponse que la jeune fille en a épousé un autre (« de plus grande envergure »).

Cette histoire d'une jeunesse est racontée de façon discontinue, sans discours, comme une suite de remémorations. Ce sont des scènes courtes du quotidien ou des anecdotes montrées sans être explicitées (sauf quand le récit en est fait dans une lettre, comme pour l'épisode des pêcheurs naufragés venus du Continent).

S'inscrivent les images répétées ou fugitives : des repas partagés, la famille, des objets chers (une montre, un briquet), les silhouettes éphémères des amis ou des patrons, des lieux bien définis (l'escalier-perron devant la maison familiale, la place du village sous l'arbre où se retrouvent les hommes, l'arrière-salle d'un cinéma en ville, l'atelier de confection où travaille la fille avec l'espèce de soupirail où vient s'asseoir le garçon, une plage au bout du monde) et surtout les parcours qu'on imagine cent fois répétés : le train de la ville au village à travers les collines (magnifique séquence d'ouverture dans un tunnel), le chemin de terre qui monte dans le village étagé (dans une scène on voit le garçon descendre avec son grand-père au moment de partir au service ; de loin en loin le vieil homme lance des pétards qui célèbrent, sans joie, l'événement).

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