A l'opéra Garnier.
Iphigénie ne reconnaît pas Oreste ; Oreste n'a pas reconnu Iphigénie (ça fait pourtant près de trois mille ans qu'ils rejouent leur histoire). La grande prêtresse se prépare donc malgré elle à sacrifier le naufragé. Récitatifs, airs, chœurs et ballets s'imbriquent sans coutures achevant la cohérence des unités de lieu, de temps, d'action (seul le metteur en scène rêvasse et parle d'autre chose ; je n'ai pas compris quoi). La musique est pleine de contraste, de terreur et d'héroïsme, de pleurs et d'allant ; elle est jouée avec le feu ou l'ombre nécessaires. Les chanteurs tragédiens sont compréhensibles, émouvants, naturels...
Mais tout ça ne réussit pas à me faire aimer la musique de Gluck...