(j'ai laissé dans la note précédente les deux points qui viennent à la fin de la phrase du récitant ; je lisais dans les Journées de lecture de Proust : Souvent dans l'Evangile de Saint Luc, rencontrant les deux points qui l'interrompent avant chacun des morceaux presque en forme de cantique dont il est parsemé, j'ai entendu le silence du fidèle, qui venait d'arrêter sa lecture à haute voix pour entonner les versets suivants comme un psaume qui lui rappelait les psaumes plus anciens de la Bible. Ce silence remplissait encore la pause de la phrase qui, s'étant scindée pour l'enclore, en avait gardé la forme ; et plus d'une fois, tandis que je lisais, il m'apporta le parfum d'une rose que la brise entrant par la fenêtre ouverte avait répandu dans la salle haute où se tenait l'Assemblée et qui ne s'était pas évaporée depuis près de deux mille ans.)