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Skammen

Au cinéma, revu La Honte, de Bergman.

Une réplique très Ruines circulaires : - j'ai l'impression d'être dans un rêve. Pas le mien, celui d'un autre. Quand cet autre s'éveillera, je me demande s'il aura honte.

(En écrivant ceci, je me souviens de la dernière (?) phrase du Procès : est-ce ainsi qu'il faut la comprendre ?)

Les scènes de guerre du début sont plutôt ratées (la Suède sous les bombes). En revanche on croit complètement (pourquoi ?) au climat de malaise et de méfiance qui s'installe après : occupation, épuration, milices, trahisons, exécutions sommaires ... il y a un aimable couple de musiciens, réfugiés à la campagne, qui vit tout cela ; on suit les évolutions de leur égoïsme : de l'indifférence béate au meurtre. Le film culmine dans une scène finale hallucinante, une vision de cauchemar digne du chef d’œuvre de Bergman dans le genre, L'Heure du loup. Des fugitifs se sont entassés dans une barque qui doit les amener, paraît-il, à un chalutier au large. Ils naviguent plusieurs jours sur une mer grise, déserte, calme, morte. Dans une lumière crépusculaire, dans un demi-sommeil, l'homme voit le pilote enjamber le bordage et se laisser glisser silencieusement dans l'eau, les abandonnant à leur sort.

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