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The grapes of wrath

Au cinéma, les Raisins de la colère, de Ford

A la suite de calamités naturelles, des paysans du Mid West sont ruinés, dépossédés de leurs terres, chassés de chez eux. Un tracteur vient renverser la maison d'une des familles. Ils assistent impuissants à la catastrophe. Le regard passe de ces figures du désespoir, debout et muettes, à leurs ombres immobiles. Ils sont devenus comme des ombres, vouées à la nuit (il leur faut partir avant l'aube, rouler à travers la nuit sans trouver de refuge, errer, être assaillis dans les ténèbres).

Seulement à la fin la nuit redeviendra accueillante, le temps d'un bal dans le camp mis en place par le gouvernement. Mais ça ne dure qu'un moment, juste après, Tom Joad doit fuir à nouveau avant le soleil, redevenu une ombre.

Sortant de prison, Tom Joad rentre chez lui et trouve sa maison abandonnée ; je me demande si l'exploration des pièces à la bougie et la découverte d'un visage halluciné dans les ténèbres viennent de la scène terrible du suicide de Kirillov dans les Démons de Dostoïevski (l'homme abandonné de Dieu).

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