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Au Louvre

Promenade au Louvre pour revoir :

- Mademoiselle Rivière entre Madame sa mère et Monsieur son père dans leurs meubles

- la main gauche de Bethsabée

mais en route je m'arrête plus longtemps devant un tableau que j'ai l'impression de découvrir aujourd'hui, dans la salle des Lorrain où je suis peut-être passé cinquante fois.

C'est un paysage au crépuscule. La terre est déjà plongée dans la nuit. Au premier plan, une petite fille pousse devant elle des chèvres et une vache le long du chemin Elles s'enfoncent à droite dans l'obcurité presque aquatique d'un bois (le bord de la toile paraît abîmé de ce côté-là). L'enfant n'est pas plus haute que la fleur qu'elle vient de dépasser (quel est le nom de cette fleur ?). Les reflets du couchant colorent son profil, ses vêtements et au loin une ruine avec à ses pieds un autre berger et son troupeau. Entre ici et là-bas les grandes herbes des marais mêlent l'ombre avec l'eau. Au ciel ce ne sont plus les reflets mais la chose elle-même, déposée par touches dans le bleu intense, la matière rose et brillante des nuages. Je m'arrête en haut à droite ; une branche morte déborde la masse des feuillages, où un oiseau est perché. Corps noirs sans épaisseur, ailes fermées ouvrant l'espace à la lumière.

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