Jeudi soir au cinéma. Le démon s'éveille la nuit, de Lang.
Dès le tout début, au déchargement de la pêche, à voir les phoques et les oiseaux se précipiter pour glaner un peu de nourriture, on comprend qu’il n’y en aura pas pour tout le monde : du poisson, du vin et de l’amour (contrairement à ce que dit le vieux père).
Mais plus que d’amour, il est question de solitude. La peur de la solitude, le chantage à la solitude, la fuite dans la solitude. Impossible d’être seul, impossible de ne pas l’être. Voir la scène où Earl s’échappe de la noce, descend l’escalier extérieur, s’avance dans la nuit déserte jusqu’à un plan rapproché de son visage défait.
Rien que la nuit qui est commune et incommunicable
Et si les plus jeunes ne savent pas encore, on se charge de leur faire la leçon. Voir à la fin ce même plan sur le visage de Peggy. Ou à la noce, Peggy arrachée à la compagnie, et juchée sur une table par Earl.