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Elektra

Mercredi soir à l'Opéra Bastille. Elektra, de Strauss.

De Mycènes, il n’est resté que la porte du palais avec le bas-relief des lionnes affrontées. Clytemnestre fait de mauvais rêves (ils sortent de l’orchestre ; c’est le son d’un tuba bouché ou des trombones). Quelque chose comme
(…) un horrible mélange
D'os et de chairs meurtris et traînés dans la fange,
Des lambeaux pleins de sang et des membres affreux
Que des chiens dévorants se disputaient entre eux.

Elle multiplie les sacrifices. En vain.
Si grande sa détresse qu’elle vient chercher conseil auprès de sa fille, qui est intelligente, mais qui la hait. Face à cette femme vieillie, couverte de bijoux, Electre, taillée comme un bûcheron, habillée comme un sac, exulte : la fin de ses cauchemars ? oui, elle connaît le remède. C’est une victime nouvelle à immoler, une victime humaine. Qui ? La mère d’Iphigénie, la veuve d’Agamemnon, celle-là même qui vient l’interroger, sa propre mère.

Je croyais qu’Elektra échappait au kitsch de Salomé ; j’oubliais, dans le finale, l’air de danse, qu’on pourrait appeler la valse des Atrides. Mais le cri d’Electre invoquant Agamemnon et sa douleur au début de la scène avec Oreste.

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