Concert dans un jardin d’ambassade. On fête les échanges culturels avec un pays d’Europe Centrale. L’orchestre joue sur le perron, ou la terrasse, de l’hôtel particulier. L’assistance déambule sur les pelouses. Le buffet est ouvert. Au milieu des musiciens, au centre, un groupe sculpté de pierre rouge, du porphyre. Trois ou quatre figures colossales assises. Pieds croisés sous les grands plis de leur robe. Nuques ployées à l’horizontale comme les Satyres en Atlante du Louvre. Visages invisibles. Elles représentent l’accablement ou la force des paysans de ce peuple-là. A l’étage, formant loggia juste au-dessus, la même sculpture mais plus variée : l’une d’elle, n’est-ce pas une Pietà ? et derrière, en bas-relief, une descente de croix ? Dans la coulisse à gauche, la maîtresse de cérémonie est une blonde en robe de mousseline ( ?), chaussures ouvertes à talon noires. Elle commande la sortie de l’orchestre sans attendre la fin des applaudissements. En face un groupe de violons se remet à jouer après s’être levé et s’achemine vers nous en musique.