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  • Plaisir pervers

    Suis allé au cinéma voir le Temps qui reste d'Ozon parce que je savais que ça ne me plairait pas (justement pour le plaisir, une fois n'est pas coutume, de ne pas aimer). Je n'ai pas été déçu. Le film n'est pas très long et donne l'impression d'avoir été écrit et réalisé rapidement et sans réfléchir (cela peut-il être un argument en sa faveur ?). C'est un collage d'éléments pris ailleurs : l'agonisant sur la plage bretonne comme dans le film de Chéreau ; la filiation comme dans Rois et reines ; le repas de famille comme dans ... ; la grand-mère indigne et son petit-fils indigne comme dans ... Qu'en faire ? Supprimer l'histoire de Romain (photographe par intermittence) et ne garder que les scènes avec Valeria Bruni-Tedeschi ; on obtiendrait alors, peut-être, un court-métrage d'un quart d'heure gentiment absurde ?

  • Carte postale

    L'intérieur du pays est un désert, qui est la forêt. Pas de route. Le fleuve est le grand chemin. Sur ses bords, les villages et les cultures (manioc, ignames, maïs ...) dans des champs provisoires, qui retourneront à la forêt. Sur la plage, la lessive et la toilette des femmes, la baignade des enfants. Sur les eaux, les pirogues à moteur pilotée par les hommes. Circulations d'amont et d'aval, et d'une rive à l'autre (il n'y a pas de pont). Car le fleuve sert aussi de frontière. La ligne abstraite (rien de visible) fait naître des trafics bien réels : sont venus des réfugiés et des orpailleurs ; passent dans un sens les voitures volées, dans l'autre les bidons d'essence et les pauvres choses que les étrangères viennent vendre sur les marchés d'ici.