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La Walkyrie

La Walkyrie, au Théâtre des Champs-Elysées.

(Le premier acte est assurément une des plus grandes réussites dramatiques de Wagner : on assiste, dans cette scène unique et continue, à une formidable déflagration du passé dans le présent ; la vérité se révèle par l'anamnèse, les deux jumeaux se reconnaissant se connaissent eux-mêmes, Siegmund trouve un nom. La révélation dégage les forces endormies, enfouies dans le passé, comme l'épée plantée jusqu'à la garde dans le tronc du frêne dont nul n'avait pu se servir. Après l'entracte, l'opéra peine à conserver le même élan. En l'occurence, ce soir, le second couple, Wotan et Brünnhilde, dont les démêlés prennent le relais (des adieux au lieu d'une rencontre) intéressent moins. Ne pourrait-on imaginer de jouer l'opéra dans le désordre et d'insérer le premier acte entre les deux autres ? On objectera que la chronologie s'en trouverait bouleversée ; la musique du compositeur étant par nature insécable, après le prologue au ciel, Siegmund recevrait l'annonce de sa mort et serait tué -- avant d'apparaître. Mais, après tout, il ne s'agit que d'ajouter, aux abondantes récapitulations chères à Wagner, un flash-back.)

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