Concert à la salle Pleyel : lieder avec orchestre de Schubert et Strauss.
(A chaque fois que j'entends le Morgen ! de Strauss, il s'agit en l'occurence de la troisième en quelques semaines, je me demande ce qui peut rendre supportable un tel assaut de mièvrerie, quand bien même il serait merveilleusement chanté comme ce soir ; tant de sucre ne devrait-il pas soulever le coeur, a fortiori dans cette version pour orchestre où le violon solo passe les limites de la décence ? Le charme qu'on peut y trouver, s'il existe, tient peut-être à cette façon de commencer au milieu d'une phrase, par cette conjonction "Und" précédée d'une longue introduction ; la pièce se présente ainsi comme la péroraison d'un vaste discours enseveli, comme la conclusion soudain articulée d'une rêverie longtemps muette ; mais n'est-ce pas là tout bonnement un truc de chanson sentimentale ?)
Commentaires
Chanson sentimentale, ou Schwarzwäldertorte... (mais j'aime ça, c'est mon côté chocolat viennois)